« Nous, parlementaires de sensibilités politiques variées mais rassemblés par la conviction que le vélo est un mode de déplacement d’avenir, appelons le gouvernement à mener un grand plan vélo dans le cadre de la future loi d’orientation des mobilités. »

À l’initiative du député Matthieu Orphelin, plus de 200 députés et sénateurs ont signé, dans le Journal du dimanche du 22 avril 2018, une tribune dont on peut espérer qu’elle fera date (voir ici le texte et la liste des signataires).

Leur constat, à Mâcon Vélo, nous le partageons bien sûr : alors même que le vélo mérite d’être reconnu comme un « vrai moyen de transport » aux avantages indéniables en matière de coût, de santé publique, de rapidité, de facilité d’utilisation, « en phase avec son époque et s’adressant à tous sans distinction sociale ou géographique », la France, par rapport à d’autres pays européens, a pris un retard considérable dans son développement.

Les signataires rappellent en effet que, dans notre pays, « la part modale du vélo est de moins de 3% (contre 26% aux Pays-Bas, 19% au Danemark et 10% en Allemagne) et que plus de deux tiers des déplacements domicile-travail de moins de 5 kilomètres sont encore faits en voiture ! »

Rattraper ce retard, sortir de « l’impasse du tout voiture » en prenant la mesure du « vélo comme solution de transport » est un enjeu national auquel les collectivités locales seules ne peuvent évidemment faire face.

« La France a besoin d’un grand plan vélo »

Le conseil d’orientation des infrastructures a préconisé la mise en place d’un plan vélo de 350 millions d’euros sur 4 ans à retranscrire dans la loi d’orientation des mobilités, dite LOM, qui doit être examinée prochainement au parlement.

Dans cette optique, les élus signataires appellent notamment à investir dans les infrastructures, à développer des « autoroutes-vélo », à faire des gares des pôles d’échanges multimodaux » et « à résorber les zones blanches de la mobilité dans des territoires en marge. »

Ils invitent en outre le gouvernement à mieux encourager l’achat des vélos à assistance électrique (VAE) et à généraliser l’indemnité kilométrique vélo (IKV) pour tous les employeurs privés et publics.

Ils réclament enfin « une véritable mobilisation de l’État, au côté des collectivité territoriales, pour accélérer la pratique du vélo dans notre société ».

Il y a encore beaucoup de travail à faire en ce sens : seule, parmi les élus nationaux de Saône-et-Loire, la députée Cécile Untermaier, figure au compte des signataires de la tribune.

 

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