Serons-nous bientôt payés pour pédaler ?

Ce ne serait que justice, tant sont positifs pour la collectivité les effets de l’usage du vélo en terme de santé publique, de qualité de vie et de lutte contre le réchauffement climatique.

Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte (adopté par l’Assemblée Nationale le 14 octobre 2014 en première lecture, et actuellement en discussion au sénat) prévoit la création d’une indemnité kilométrique vélo au profit des salariés se déplaçant à vélo ou à vélo à assistance électrique entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail. Cette indemnité serait exonérée de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu (comme l’est par exemple l’indemnité versée aux utilisateurs des transports en commun).

Le rapport de la Coordination Interministérielle pour le Développement de l’Usage du Vélo, qui a préparé ce projet de loi, a examiné plusieurs hypothèses pour le montant de cette indemnité, allant de 15 centimes à 30 centimes du kilomètre. Un salarié habitant à 5 km de son lieu de travail et effectuant un aller et retour quotidien 210 jours par an se verrait donc octroyer une somme variant de 315 à 630 €, exonérés de cotisations sociales et d’impôt.

Ce texte représente une avancée significative dans la reconnaissance de l’utilité sociale du vélo. Il n’est malheureusement pas encore voté. Il s’est trouvé un sénateur, membre de la commission des finances, pour en proposer la suppression sur le fondement d’une lecture biaisée du rapport précité : ce parlementaire se contente de mettre en balance le coût de la mesure et les économies qui en sont attendues par la sécurité sociale, en ignorant les autres externalités positives. Nous espérons qu’il ne sera pas suivi, et comptons sur le soutien de notre sénateur-maire, dans la continuité des actions qu’il a entreprises en faveur du vélo à Mâcon, pour qu’il vote contre cet amendement.

Une fois ce texte adopté, il restera à attendre les décrets d’application, qui fixeront le montant de cette indemnité. Il reste donc beaucoup d’étapes à franchir avant de pouvoir se réjouir.

Voici donc une mesure simple, efficace en termes de santé, de qualité de vie, d’écologie, de cohésion urbaine, génératrice de justice sociale….Gageons que nos élus auront à cœur de s’en saisir.

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