L’association a été informée par la mairie de Mâcon du réaménagement de cette zone et a pu donner son avis sur le projet.
Vers une ville apaisée ?
En l’absence d’une vision globale dans le cadre d’un schéma cyclable couvrant l’ensemble de la ville, il est essentiel de saisir l’opportunité de ce type d’aménagement pour progresser, quartier par quartier, vers une ville plus apaisée.
L’association recommande que cette portion de la ville soit classée en zone 30, afin d’assurer une meilleure cohérence d’ensemble, de signaler clairement l’entrée et la sortie de l’agglomération, et d’améliorer la visibilité et la compréhension pour les usagers. Bien que la rue Pillet soit déjà en zone 30, la ville reste pour l’instant réservée sur cette idée.
Vers une réduction de la vitesse ?
Indépendamment de la vitesse maximale réglementaire qui sera finalement retenue (50 ou 30 km/h), des aménagements spécifiques de réduction de vitesse sont indispensables, notamment au niveau du futur rond-point de la 1ère Armée et à l’intersection entre la route de Lyon et la rue des Trappistines. Les propositions actuelles de la ville nous semblent insuffisantes à cet égard. Néanmoins, les échanges ont été constructifs, et nous espérons avoir été entendus concernant nos suggestions.
Création du rond-point de la 1ère armée (© 2024 Google – nov. 2020)
Intersection entre la route de Lyon et la rue des Trappistines (© 2024 Google – nov. 2020)
Vers un franchissement sécurisé des rond-point ?
Nous tenons particulièrement à ce que le nouveau rond-point soit dépourvu de marquage au sol type anneau cyclable en périphérie, conformément aux recommandations du Cerema. En effet, il a été démontré que les cyclistes circulant en bordure des ronds-points se retrouvent souvent dans l’angle mort des automobilistes, augmentant ainsi significativement le risque d’accidents.
Vers des cheminements cyclables ?
Sous le pont, route de Lyon, le fort dévers actuel ne pourra malheureusement pas être corrigé pour des raisons techniques. De plus, les pistes cyclables prévues restent trop étroites, avec une largeur de 1,11 m alors que 1,50 m est recommandé. Dans ces conditions, il semble difficile d’imaginer un trafic important de cyclotouristes lourdement chargés (avec bagages, remorques, longtails, etc.) sur la liaison entre la voie verte et la voie bleue.
Les discussions ont toutefois abouti à un compromis concernant l’arrêt brutal de la piste cyclable avant le passage protégé, à l’intersection entre la route de Lyon et la rue des Trappistines. Les interruptions d’aménagements représentent un danger important pour les cyclistes.
Nous nous réjouissons d’avoir pu collaborer au début des travaux avec les services techniques de la mairie de Mâcon. Cependant, nous regrettons que le projet nous ait été présenté à un stade trop avancé, rendant difficile l’intégration de certaines de nos propositions plus complexes, d’autant que les travaux étaient déjà en cours. Nous espérons néanmoins avoir su démontrer la valeur de notre expertise d’usage.
