Après une matinée bien remplie lors de la Journée d’études organisée par la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) « Le vélo en nombres », les 450 participants sont invités à un événement important : l’annonce des résultats du Baromètre des villes cyclables (classement des villes à télécharger ici) et la remise des prix.

La cérémonie est rythmée, avec 15 villes récompensées, et très bien animée. Les élu.e.s qui montent à la tribune recevoir leur trophée soulignent le rôle des associations de promotion du vélo dans la co-construction et la réussite de leur politique cyclable : « partenariat militant », « mobilisation citoyenne indispensable », « amicale pression ». A nous de jouer pour que Mâcon soit sur le podium dans 2 ans !

Je retiens le geste de Catherine Hervieu, adjointe au maire de Dijon (photo ci-dessus), qui a reçu le 2e prix des villes de 100 à 200 000 habitants, et qui a rendu le « clou rouillé » obtenu en 2000 au président de la FUB d’une manière très théâtrale ! 18 ans de politique cyclable récompensés… C’est bien mais c’est long ! Il faut quand même noter que sur les 316 villes classées dans le baromètre, seulement 21 ont la moyenne, et aucune n’a obtenu la note A !

Après la remise des prix, direction l’atelier « Vélos et femmes, genre et vélo ». Le sujet est tellement intéressant et riche qu’il mérite un article dédié ! A venir prochainement sur le site de M2V ! En attendant, voici un bref résumé : les femmes ont utilisé le vélo comme un moyen de s’approprier l’espace public, pensé par des hommes pour des hommes, et de s’émanciper.

La journée touche à sa fin avec la table ronde de conclusion « Assises et loi mobilité ».

Des propositions concrètes ont été faites suite aux Assises nationales de la Mobilité, où la FUB a joué un rôle important. La loi d’orientation des mobilités doit être présentée cette année. Que va-t-il rester des mesures après les arbitrages interministériels finaux ? Le président de la FUB a parlé de « money time » : le moment où tout se joue. Nous avons besoin de moyens financiers pour avoir un vrai plan vélo ambitieux et efficace. « Pourquoi c’est plus facile de mettre 1 milliard d’euros sur la route ou le rail que 50 millions sur le vélo ? » questionne un des invités à la table ronde. Quand on parle de déplacements en ce moment, on retient : réforme de la SNCF et limitation de la vitesse à 80 km/h. Le « lobby » du vélo n’est pas assez armé face au lobby automobile qui a des moyens énormes. Mais nous sommes motivés et convaincus des bénéfices pour tous de la pratique du vélo au quotidien (santé, environnement, facilité, souplesse, coût…) !

A nous de jouer, adhérents de M2V, pour faire entendre la voix des usagers du vélo au quotidien. Continuons nos actions qui ont du sens et qui sont efficaces : la vélo-école, les échanges constructifs avec la mairie de Mâcon, les ateliers participatifs de réparation…

C’est ce que j’ai retenu d’essentiel de cette journée : ce que nous faisons est utile, alors continuons !

 

 

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