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Charnay et les cyclistes, l’amour vache…

Qu’on se le dise, le cycliste est en danger, le cycliste met en danger ! Et qui fait mine d’aimer bien, châtie bien ! Une double page parue dans le dernier numéro du bulletin municipal de Charnay-les-Mâcon en dit long sur une vision dépassée et surtout erronée du cyclisme urbain que certains cultivent encore, hélas, aujourd’hui.

L’article en double page paru dans le bulletin municipal de Charnay-les-Mâcon (N°5, automne 2021, consultable ici) nous laisse un goût amer…

Certes, Mâcon Vélo en Ville est tout à fait d’accord sur le fait que les cyclistes doivent être bien équipés pour faire du vélo et qu’il y a des règles à respecter pour un partage respectueux et sécurisé de la rue.

Mais quel choc de voir que la charge est ici entièrement portée par le cycliste ! C’est au cycliste de faire attention ! C’est le cycliste qui est irrespectueux ! Finalement l’article laisse supposer que si un cycliste a un accident c’est de sa faute ! On lit qu’il nous faut tous « relever le défi collectif d’une mobilité autrement ». Comment peut-on penser qu’un tel article suscite des vocations de déplacements à vélo ?

La première page, après avoir rappelé en une ligne le bienfait pour l’environnement des déplacements à vélo, cible (via un schéma) l’équipement nécessaire pour circuler à bicyclette en tout sécurité.  C’est en effet important de préciser les équipements obligatoires et recommandés aux cyclistes pour être bien vus en particulier. M2v le fait très régulièrement. Mais c’est renvoyer aux seuls cyclistes la responsabilité d’assurer leur sécurité. Qu’en est-il de la responsabilité des collectivités territoriales ? lorsque les aménagements font défaut ou ne permettent pas d’assurer une connexion sécurisée au réseau routier, lorsque la signalisation est absente ou contradictoire ? Qu’en est-il de la responsabilité des automobilistes ?

Sur la deuxième page de l’article, une infographie de qualité, qui comporte malgré tout quelques erreurs ou imprécisions (cf encart), liste toutes les amendes que le cycliste incivil encourt. Le problème n’est pas cette information en tant que telle mais le fait qu’elle cible uniquement le cycliste qui apparaît comme un individu dangereux contrevenant régulièrement à la loi. Automobilistes et piétons en seraient les victimes. Quid des droits des cyclistes ? Quid des infractions commises par les automobilistes envers les piétons et les cyclistes ? Rien ! Le code de la route a évolué ces dernières années pour améliorer la sécurité des plus vulnérables face à la voiture : les piétons et les cyclistes. Mais aucune référence à ce sujet n’est faite dans l’article.

Mais gardons espoir ! Cet article est sans aucun doute le premier d’une série sur la mobilité. Ainsi dans le prochain bulletin municipal seront analysés, soyons-en sûrs les bienfaits du vélo et pas seulement pour l’environnement mais aussi pour la santé, le pouvoir d’achat, l’économie de proximité… De même que seront pointés les dangers que représentent l’automobile et les obligations qui lui sont faites de respecter les plus fragiles : piétons et cyclistes

Ainsi, concernant ce dernier point, serait-il opportun de rappeler au respect du code de la route les automobilistes :

  • qui ne respectent pas la distance de 1 mètre pour le dépassement (1.5m hors agglomération) ;
  • qui coupent la route des cyclistes dans les ronds-points ;
  • qui stationnent sur les trottoirs ou les pistes cyclables (135 euros d’amende) ;
  •  qui roulent sur les voies de bus ou de taxis ou les îlots directionnels ;
  • qui ouvrent leur portière sans regarder si il y a un vélo qui arrive, qui changent de file sans crier gare ni mettre leurs clignotants ;
  • qui ne respectent aucunement les limitations de vitesse (surtout D960 et axes périurbains) ;
  • qui s’agglutinent devant les collèges et les écoles le matin et le soir (en espérant pouvoir déposer leurs enfants directement dans la classe probablement) sans égard pour les enfants qui arrivent en vélo ou à pied (les téméraires!)…

Quelques correctifs ou précisions concernant l’article paru dans le bulletin municipal :

  1. Le gilet n’est obligatoire qu’hors agglomération et de nuit ou par manque de visibilité.
  2. Remonter la file à droite est toléré en cas d’arrêt prolongé et volontaire des automobiles. Il permet en outre au vélo de rejoindre le SAS cyclable au feu pour se mettre en sécurité.
  3. Bon nombre des infractions notées relèvent du code de la route qui s’applique aussi aux automobilistes.

On pourra consulter et se référer avec profit à la page du CEREMA, « Le code de la route évolue en faveur des piétons et des cyclistes », consultable ici.

Alors comme le dit la campagne vélo de la sécurité routière :  « attention à vélo » oui mais « attention aux vélos » aussi ! L’enjeu est un partage apaisé de la rue qui permettent à tous de « vivre ensemble » la ville.

Par |05/10/2021|Non classé|

Cluny, 16 juin : Vélo, le soleil brille !

Dimanche 16 juin, le soleil brille, seize adhérents de Mâcon Vélo en Ville partent de l’esplanade Lamartine ou de la gare de Charnay pour se rendre à Cluny en empruntant la voie verte. Après une belle balade de 2 h 30, ils rejoignent « La Vie Cyclette en Clunisois » qui est à l’initiative de cette rencontre entre associations de promotion du vélo au quotidien du Sud Bourgogne. « Vélo sur Saône » et « Espace PAMA » de Chalon-sur-Saône ainsi que « Mines de Rayons » de la communauté urbaine Creusot-Montceau sont aussi présentes. Notre retour sur une journée d’échanges et de rencontres particulièrement réussie.

Avant de passer aux choses sérieuses nous faisons les présentations et discutons de manière informelle autour de repas tirés du sac mais surtout des bonnes galettes salées et crêpes sucrées préparées par la crêperie mobile « Cyclo-galette » tenue par Mathieu et son aide du jour Alexis. Des Maconnais aux fourneaux ! La dégustation se passe en musique, dans une ambiance latino.

L’après-midi place au remue-méninge, décliné en cinq ateliers thématiques. Nous tournons toutes les 20 minutes et pouvons ainsi participer à trois ateliers. Le but est de partager les expériences de chacun et de discuter des sujets suivants : 
> Les messages aux politiques
> Les ateliers d’auto-réparation (côté utilisation et côté organisation)
> Les actions vers l’apprentissage du vélo 
> Les moyens d’actions vers les politiques
> Mon militantisme au quotidien

Chaque responsable d’atelier s’est ensuite fait le porte-parole des échanges auprès de l’ensemble des participants.  Petit florilège de ce qui a été dit. L’idée que « le vélo ce n’est pas que du sport, c’est du transport » est revenue à plusieurs reprises. Les ateliers « messages » et « moyens d’action » aux politiques ont retenu qu’il faut inciter la région et le département à prévoir dans leur budget une part claire et dédiée pour les mobilités actives, demander la création d’un référent au niveau départemental et agir de concert auprès de cette instance ou de la région qui porte la compétence avec des actions coups de poing pour dénoncer les mauvais aménagements. Le groupe « atelier d’autoréparation »  a insisté sur le fait qu’il ne faut pas hésiter à s’engager comme bénévole dans un atelier d’auto-réparation même si on ne maitrise pas tout. Apprendre à faire du vélo est essentiel : vélo-école pour adulte à Mâcon, démarrage à Cluny le matin même et « savoir rouler » à St Gengoux en ont témoigné. Enfin l’atelier « mon militantisme au quotidien » a dit l’importance de communiquer sur le vélo en donnant des exemples qui peuvent servir de modèle : chaque trajet au quotidien peut devenir une « vélorution ». Et de donner à voir le bonheur de faire de la bicyclette, sur des pistes cyclables qui sont de véritables « réseaux sociaux » permettant la rencontre et les échanges.

 Les échanges ont été riches et il a été acté qu’on se reverrait et qu’on pourrait poursuivre cette initiative en montant des projets en commun.

Un petit intermède en chanson a été concocté par les enfants qui ont créé une superbe chanson pro vélo sur un air de Michel Fugain que nous reprendrons, à n’en pas douter !

Avant de nous quitter et de repartir pour Mâcon, nous prenons une photo avec nos vélos, dont certains sont très originaux : vélomobile, bi et triporteur, longtail… 

Une partie de l’équipe mâconnaise est rentrée par la voie verte. Mais trois d’entre nous se sont essayés à l’intermodalité en prenant le car et ont été ravis de l’expérience. Une ligne Mobigo joint en effet Cluny à Mâcon et peut embarquer des vélos. Mathieu et son fils auront eu droit au rack à vélo derrière le bus très facile d’usage. Pour Nadine, le vélo a voyagé dans la soute : « avec l’aimable contribution de la conductrice qui, voyant ma maladresse de néophyte, est descendue de son véhicule au départ et à l’arrivée pour m’aider à charger et décharger mon vélo. Qu’elle en soit remerciée ! ». Pour 1,50 € et 30 minutes de trajet ! « Une superbe solution pour les jeunes enfants qui veulent tenter l’aventure de la voie verte jusqu’à Cluny, mais pour lesquels le retour présente moins d’intérêt. On recommencera avec la famille au complet » confirme Matthieu.

Une bien belle journée, riches de partages d’expérience et de souvenirs !

Par |28/06/2021|Non classé|

Les panneaux fleurissent au printemps

Mâcon Vélo en Ville le souhaitait et le recommandait, la mairie de Mâcon le fait : installer une signalisation nouvelle, les « cédez-le-passage cyclistes au feu », pour le plus grand profit des cyclistes et des automobilistes

Usagers de la route, vous avez dû voir apparaître en dessous de nombreux feux tricolores de notre ville des panonceaux, dénommés selon la réglementation officielle M12a et M12b. Ce sont des « cédez-le-passage cyclistes au feu ».

Quezako ? Ces signalisations autorisent le franchissement des feux par les cyclistes pour tourner à droite ou aller tout droit, plus rarement pour tourner à gauche. Bien évidemment le cycliste doit s’assurer que la voie est libre, il n’est pas prioritaire.

Quel intérêt ? Améliorer la sécurité du cycliste qui peut démarrer en léger décalage avec les automobilistes au feu, qui se retrouve  donc moins au cœur de la circulation automobile dans les carrefours. Ce dispositif contribue aussi à fluidifier le trafic.

Mais c’est dangereux ? Pas du tout. Le dispositif est expérimenté aux Pays Bas depuis 1990, depuis 2008 à Paris, puis Bordeaux, Nantes… Et aucun accident n’a été signalé de son fait. Il a donc été généralisé dans bon nombre de métropoles et pays dans les années 2010 (Paris depuis 2013).

Nous sommes heureux d’avoir contribué en tant qu’association de promotion de l’usage du vélo au quotidien à l’installation par la mairie de Mâcon de cette signalisation tant attendue. Il faut désormais qu’elle soit connue et comprise par les usagers.

Cyclistes, utilisez ces autorisations pour circuler plus en sécurité en évitant le flot de démarrage des véhicules motorisés tout en restant attentifs. N’oubliez pas que c’est un cédez-le-passage et donc que les piétons et les véhicules qui circulent sur l’autre voie sont prioritaires.

Automobilistes qui attendaient au feu et voyez un cycliste « griller » le feu rouge, prenez conscience qu’il en a le droit et que cela vous permettra de démarrer en toute sécurité et rapidement lorsque ce sera votre tour, vous n’aurez plus à vous inquiéter du cycliste qui était stationné près de vous. Et si vous réalisez à cette occasion qu’il fait bon être cycliste, rangez votre voiture au garage dés que vous le pouvez et enfourchez votre bicyclette. Vous découvrirez alors d’autres joies à faire du vélo : rapidité, liberté, santé, économie, grand air…

Par |20/06/2021|Non classé|

Forfait « mobilités durables » : Profitez-en sans tarder !

C’est le moment de déposer auprès de votre employeur votre demande de forfait « mobilités durables ». Les usagers de la bicyclette au quotidien peuvent demander à bénéficier dès à présent de cette incitation au choix de modes de transport écoresponsables dans leurs déplacements domicile-travail. Mode d’emploi.

Le forfait « mobilités durables » (FMD) prévu dans le cadre de la LOM pour encourager le choix de modes de transport alternatifs et durables par les salariés dans leurs déplacements domicile – travail est entré en application le 10 mai dernier : décrets 2020-541 et 2020-543 du 9 mai 2020.

La mesure concerne tant le secteur privé privé que la fonction publique mais selon des modalités différentes.

 Dans le privé, elle reste facultative mais elle peut se monter à 400 € par an. Il est important d’en faire la demande même si l’employeur ne souhaite pas entrer dans le protocole car le nombre de demandes peut l’inciter à revoir sa politique dans ce domaine. Ce forfait est exonéré d’impôts sur le revenu pour le salarié et de cotisations sociales pour l’employeur. II peut être cumulable avec le remboursement des frais d’abonnement transports en commun ou vélo partage dans la limite des 400 €.  Ce sont les négociations annuelles obligatoires qui doivent déterminer les modalités du FMD, le sujet étant obligatoirement mis à la discussion. Pour plus de détails, vous pouvez consulter ici la fiche action « mise en place du FMD ».

Dans la fonction publique, l’État a institué le FMD de fait à hauteur de 200 €.  Pour en bénéficier, il faut faire au moins 100 trajets en vélo (un trajet étant un aller/retour) par an. Cette année, l’indemnisation sera limitée à 50 % du fait de la date d’entrée en vigueur du décret mais exceptionnellement l’agent peut aussi bénéficier du FMD en le cumulant avec un abonnement transports en commun. Pour plus de détails, voir ici la fiche d’application.

 La demande reste de la responsabilité du salarié ou de l’agent de la fonction publique. Aussi, avant le 31 décembre 2020, Il faut faire une attestation sur l’honneur et la fournir à son employeur pour pouvoir en bénéficier. Vous trouverez un modèle ici. (Pour la fonction publique, précisez votre usage de plus de 100 trajets par an).

Par |15/10/2020|Non classé|

municipales 2020 : Charnay cyclable, les enjeux du 2ème tour

Les élections municipales se poursuivent à Charnay lès Mâcon où un 2ème tour est organisé dimanche prochain. Mâcon vélo en ville a donc renvoyé son questionnaire « parlons vélo aux municipales » (https://municipales2020.parlons-velo.fr/) qui propose aux candidats de se positionner face à un catalogue d’actions proposées par l’association pour améliorer la place du vélo au quotidien sur la commune de Charnay mais aussi à l’échelle de MBA (Mâconnais Beaujolais Agglomération)

Le temps était compté pour répondre dans le cadre de cette campagne du 2ème tour, même si le questionnaire avait déjà été envoyé lors de la campagne du 1er tour. Nous remercions donc les quatre listes de nous avoir répondu. Une seule (« Charnay autrement ») s’est prêté au jeu de remplir le questionnaire, les trois autres faisant une réponse plus générale « ne pouvant répondre en cochant des cases » (« Servir Charnay au cœur »), ou « le trouvant complexe » et n’ayant pas « tous les éléments nécessaires à une réponse objective » (« Partageons demain »).

La mobilité active est largement présente sur les tracts des 4 listes qui semblent donc conscientes de l’enjeu de cette mobilité dans nos espaces urbains. « Tous pour Charnay » met en avant dans son document « une ville douce à vivre, qui canalise sa circulation, permette de nouveaux modes de déplacement et un partage sécurisé de l’espace public ». « De nouveaux cheminements doux permettront la mobilité en sécurité des piétons et des cyclistes » écrit « Partageons demain ». « Servir Charnay au cœur » parle, elle, d’un large plan multimodal de circulation et de partage des espaces de déplacements ». Enfin « Charnay autrement » en fait un axe majeur de son programme dans sa rubrique « écologie » ce qui explique sûrement qu’elle ait répondu au questionnaire.

Nous retiendrons que toutes les listes ont donc conscience de l’importance de cet enjeu de la mobilité, que toutes souhaitent travailler en concertation avec les usagers de la bicyclette ce dont nous ne pouvons que nous féliciter. Roland Plantier (« Partageons demain ») se dit « favorable à la concertation a priori avec les associations sur la nature des travaux à entreprendre » quand Serge Gaulias et Laurent Voisin (« Servir Charnay au cœur ») souhaitent la tenue d’une « table-ronde », lieu de « discussions (…) avec des techniciens formés, des utilisateurs engagés et des élus à l’écoute. » préalable à la mise en place de projets dans ce domaine. La liste « Charnay Autrement » conduite par Jean-Pierre Petit est favorable à la création d’un comité vélo/mobilités douces qui se réunirait régulièrement pour évoquer les questions et projets de mobilité alternatives à la voiture. Christine Robin (« Tous pour Charnay ») l’envisage d’abord à l’échelle régionale. À M2v, nous continuons de penser, fort des avancées que nous avons connu à Mâcon avec la tenue des GTCS (groupe de travail sur la circulation et le stationnement) réguliers, que seules des rencontres régulières autour de la problématique de la mobilité sont un gage d’avancées dans ce domaine.

La liste « Partageons demain » évoque dans son courriel la question des aménagements, en se prononçant pour la « création d’un maillage cohérent au niveau de l’agglomération » et en précisant que le nouveau boulevard urbain s’il voit le jour comprendra bien un cheminement réservé aux cyclistes de part et d’autre de la voie routière ». La liste « Servir Charnay au cœur » est pour un « schéma de circulation et de partage multimodal des voies « . Christine Robin, tête de liste de « Tous pour Charnay », ne « doute pas, en sa qualité de conseillère régionale, que la concertation à l’échelle de la région améliorera concrètement les déplacements quotidiens, (…) grâce à des mobilités plus faciles, moins coûteuses et plus propres », y compris à travers le volet de la politique cyclable. « Charnay autrement » est quant à elle aussi favorable à la création d’aménagements assurant la sécurité des cyclistes, mais va plus loin en soutenant notre proposition de réduction de la vitesse des automobiles, seule garantie pour nous d’un réel partage de la rue entre tous les usagers.

Enfin, la question du budget est évoquée par les deux listes « Servir Charnay au cœur » et « Partageons demain » pour justifier qu’elles ne s’engagent pas plus précisément. Quant à « Charnay autrement », à la proposition de l’élaboration d’un plan vélo financé, elle ne se prononce pas. La liste « Tous pour Charnay » n’évoque pas ce sujet.  La FUB (Fédération des usagers de la bicyclette) indique que les budgets nécessaires pour une vraie politique vélo sont entre 10 et 25 euros par habitant et par an. Au dernier recensement de l’INSEE, Charnay lès Mâcon compte 7435 habitants. On obtient donc un budget allant de 74 000 euros (10 €/habitant/an) à 186 000 euros (25 €/ habitant/an). Roland Plantier (tête de liste « Partageons demain » et actuel adjoint au maire de Charnay) doute de la possibilité d’abonder significativement le budget « mobilités douces » : « Le budget communal pour la réparation des routes, la réfection des trottoirs… est 150 000 euros/an et donc s’engager à dépenser 180 000 euros/an pour les pistes cyclables est très hypothétique ». Mais il ajoute que « 70 000 euros ont été dépensés en 2019 pour la création de cheminements doux c’est à dire pour les piétons et les vélos ».  Si la commune s’engageait déjà à flécher 70 000 euros tous les ans, ce serait une belle avancée. Il s’agit en fait de pérenniser un budget pluriannuel stable pour que les mobilités actives ne soient pas une variable d’ajustement budgétaire (on fait un petit bout de piste s’il nous reste des sous), mais soit au cœur d’un vrai projet. En ce sens la réponse de « Servir Charnay au cœur » nous inquiète : « en fonction des levées de fonds, mobilisables auprès de collectivités, sur des fléchages de projets, (cela peut changer) la physionomie de la priorité ». Or il existe des solutions financières.  L’Etat a lancé des appels à projets ciblant particulièrement les communes de notre dimension pour les aider à financer un plan vélo. Le projet de l’EPCI de Cluny a été retenu par exemple et a permis entre autres d’embaucher une chargée de mission mobilités actives.

La liste « Tous pour Charnay » insiste sur la nécessité de s’inscrire dans le cadre de la loi LOM et de sa déclinaison régionale (en cours) puis locale en particulier à l’échelle de l’intercommunalité qui est en effet autorité organisatrice de transport. Certes l’échelle intercommunale est essentielle en particulier pour ce qui concerne le problème de transit pendulaire d’automobiles sur la commune. Cela explique le fait que « Charnay autrement » soit « indécis » ou « ne s’engage pas » sur la plupart des questions concernant la MBA, comme la liste « Servir Charnay au cœur » qui précise que les décisions sont complexes à prendre dans le cadre de la MBA et de ses 39 communes. Mais la commune en tant que telle peut aussi agir en matière d’aménagements cyclables (pistes, bandes, stationnement) ou de réduction de la vitesse automobile. S’engager à porter un projet pour une mobilité cycliste renforcée ne signifie pas s’engager à ce qu’il aboutisse. Nous pouvons regretter que seule la liste « Charnay autrement » s’engage clairement dans cette démarche, par exemple en acceptant de défendre auprès de la MBA le passage de l’ex N6 de 4 voies à 2 voies.

La LOM (loi d’orientation des mobilités) ouvrant d’importantes perspectives en matière de plan vélo, espérons que la commune de Charnay, quelques soient ses élu.es, sera fer de lance au sein de la MBA lorsqu’il s’agira de l’appliquer.

L’association Mâcon vélo en ville sera à la disposition de la prochaine équipe municipale pour travailler avec elle et les services techniques et être force de propositions.

Par |25/06/2020|Non classé|

covid-19 : Aménagements cyclables temporaires à Mâcon ?

En ce moment les aménagements cyclables temporaires, qui appartiennent à ce qu’on appelle « l’urbanisme tactique », ont le vent en poupe. En fait cette idée a plus de 50 ans. Elle est née à San Francisco et a été théorisée par l’architecte américain Mike Lydon.  Marque d’un activisme pacifique qui consiste à prendre possession provisoirement d’espaces dévolus à l’automobile (places de parking, axe routier), elle est devenue une modalité d’action des politiques on ne peut plus légal. Les élus de Bogota par exemple ont décidé de fermer tous les dimanches les principaux axes (+ de 120 km de routes) de cette métropole de plus de 7 Millions d’habitants, à la circulation automobile pour que piétons, cyclistes et autres usagers de trottinettes… les investissent.

Dans le cadre du confinement et du déconfinement progressif à venir, on comprend dès lors que cette idée soit reprise dans les grandes villes : aménager temporairement la ville pour permettre une circulation cycliste et piétonne plus importante et plus sécurisée dans le cadre d’une limitation du recours aux transports en commun peu adaptés à une application stricte des « gestes barrières » et alors que la baisse du trafic général le permet.

Mais peut-on envisager d’étendre cette politique à l’échelle d’une ville comme Mâcon ? A Mâcon vélo en ville nous en sommes convaincus.

Le vélo est un moyen de déplacement individuel qui permet de respecter la distanciation sociale de manière naturelle et qui maintient celui qui le pratique en bonne forme physique, ce qui limite les conséquences d’une infection[1]. Sans parler du besoin sanitaire vital d’activité physique après deux mois de confinement et de l’effet de la vitamine D (augmentée par l’exposition directe au soleil) dans les défenses immunitaires. Enfin, la crise économique à venir impose aux ménages de faire des économies, et le patriotisme économique de réduire les importations, autant d’arguments actuels en faveur d’un rééquilibrage de l’usage de la voiture et des dépenses de carburant vers les modes de déplacement sains, sûrs et sobres. Mais quid de la mise en place d’aménagements cyclables temporaires ?

(suite…)
Par |27/04/2020|Non classé|

covid-19 : Prenons notre vélo pour nos déplacements indispensables !

En cette période de confinement, nous nous devons d’être responsables et de ne sortir de chez nous que pour des actes vitaux et indispensables comme le précise l’article 1 du décret du 13 mars 2020 : se rendre à son travail quand le télétravail n’est pas possible, procéder aux achats de première nécessité, assister nos proches lorsqu’ils sont vulnérables. Par ailleurs nous devons aussi conserver une activité physique qui nous permette de rester en bonne santé.

Alors prenons notre vélo pour tous les déplacements vitaux. Un sac à dos, une cagette sur le porte bagage et nous pouvons faire nos courses pour deux ou trois jours dans nos commerces de proximité. Si notre lieu de travail est à moins de 5 km de notre domicile, allons-y en vélo !  Si la distance est plus courte, on peut aussi faire ces trajets à pied.

Le vélo est un moyen de transport individuel qui permet donc facilement de conserver les distances réglementaires. Il est aussi un excellent moyen pour limiter l’hypertension, et faire travailler ses muscles respiratoires.  Et par ces beaux jours de printemps, rien de tel pour se donner le moral que de prendre le temps de se déplacer en mettant nos sens en éveil.

Et pour tous ceux et celles qui ont peur de circuler en ville, c’est le moment de vous lancer. La circulation étant réduite, les déplacements sont davantage sécurisés.

Alors laissons nos voitures au garage à chaque fois que nous le pouvons. Que cette période difficile soit aussi l’occasion de changer notre façon de vivre et de nous déplacer.

Par |24/03/2020|Non classé|

« Que 2020 soit une année faste pour le vélo dans notre belle agglomération mâconnaise ! »

Chers amis cyclistes et futurs cyclistes,
l’ensemble des bénévoles et moi-même vous adressons nos meilleurs vœux pour la nouvelle année. Que la pratique du vélo au quotidien vous permette de rester en bonne santé, et vous donne l’occasion de nouvelles découvertes et rencontres ! Que 2020 soit une année faste pour le vélo dans notre belle agglomération mâconnaise !
Cette année 2020 marque pour moi un tournant puisque je vais laisser la présidence entre de nouvelles mains qui, je le sais, sauront poursuivre le travail accompli mais aussi insuffler une nouvelle vitalité à l’association. Mes vœux vont donc aussi à toutes celles et ceux qui sont engagé.es dans la vie de Mâcon Vélo en Ville et qui contribuent, à travers une grande variété d’actions, à transformer peu à peu notre ville en un territoire accueillant aux mobilités douces, à aider à la prise de conscience par nos élus des enjeux et à faire de nos concitoyens des acteurs de ce changement.
Bonne et heureuse année 2020 !
Valérie Delhomme, présidente de Mâcon Vélo en Ville

Par |01/01/2020|Non classé|

Le vélo et ses territoires

Mâcon Vélo en Ville a participé avec Mines de rayons, association qui milite pour l’usage du vélo au quotidien sur le territoire de la communauté urbaine du Creusot-Montceau, au Forum de la Mobilité organisé à Cluny le mardi 17 octobre par la DDT (direction départementale des territoires) de Saône et Loire. L’opportunité de discuter avec les élus et techniciens du monde rural des enjeux des mobilités actives.

À l’encontre d’idées reçues, le vélo est bel et bien considéré comme un mode de déplacement à prendre en compte dans le monde rural, même si le covoiturage et le transport collectif (autocars et trains) y sont prééminents.
Tous ont conscience de l’importance d’améliorer l’intermodalité et d’offrir des modes de transports adaptés à chaque usage. Le vélo a donc toute sa place et beaucoup d’élus ont évoqué le rôle des voies vertes et bleues comme pouvant aider à structurer leur réseau cyclable.
Les participants ont beaucoup insisté sur la nécessite de relocaliser au plus près des habitants les services, et l’emploi pour diminuer le nombre de déplacements contraints et augmenter l’usage de la marche à pied et du vélo. Revitaliser les communes rurales, limiter les flux polluants et pendulaires qui affectent les petites villes comme Cluny ( turn over de plus de 2000 personnes tous les matins et tous les soirs sur la commune). Des solutions de nature financière en particulier ont été présentées par la DDT, le CEREMA (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) …
Tous enfin ont regretté l’absence de la région à ce forum alors que celle-ci est au cœur des enjeux ( politique TER en particulier) et sera AOM (autorité d’organisation des mobilités) dans le cadre de la Loi LOM si les intercommunalités ne se saisissent pas de cette compétence.
Vous trouverez plus d’informations ici.

Par |26/09/2019|Mobilités|

vélorution #6 :
Mâcon, ville cyclable en 2020 ?

C’est de la gare de Mâcon Ville que notre vélorution d’automne a pris son départ, vendredi dernier 20 septembre. Un lieu choisi pour exprimer nos griefs à l’encontre d’une SNCF aussi inaccessible que les quais de sa gare. Cette sixième édition visait également à démontrer une fois de plus ce que pourraient et devraient être l’agrément et l’utilité à Mâcon du vélo en ville.

Après la « manif » à la gare (voir notre article), une bien belle équipe de plus de cinquante cyclistes de tous âges a déambulé en centre-ville puis sur les quais. Les enfants, en tête, s’en sont donnés à cœur joie, et tous, nous étions heureux d’avoir enfin toute notre place dans la rue.

Le circuit choisi a été pour nous l’occasion de mettre en avant la nécessité d’aménager les rues de l’Héritan et de Flacé, artères centrales de la jonction Est-Ouest, distribuant lycées et collèges. L’opportunité aussi de démontrer que la ville de Mâcon est tout à fait dimensionnée pour une circulation à vélo. Se déplacer à bicyclette contribue à pacifier et rendre agréable la ville. Reste que seule une décision politique forte, à savoir le refus du tout voiture, est à même de rééquilibrer les modes de transport et de faire de Mâcon une ville cyclable digne de ce nom.

En attendant ne manquez pas de vous exprimer sur la « cyclabilité » de Mâcon, au moyen notamment de l’enquête en ligne de la FUB : barometre.parlons-velo.fr.

Par |22/09/2019|Non classé|
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