Un changement de braquet ?
Charnay est 1ère dans sa catégorie en termes de progression (+25%) par rapport au baromètre précédent de 2021. Cette évolution témoigne d’un changement important dans la prise en compte des mobilités actives et en particulier du vélo dans la politique de la municipalité. La ville part de loin puisqu’en 2021 elle était notée F. A l’issue du baromètre 2025, sa note est de D. Mâcon vélo en ville espère que cet engagement en faveur d’une ville durable en termes de mobilité va se poursuivre.
Ce qui a permis une telle progression est, sans conteste, la politique de la municipalité comme le confirme la note de C concernant les « efforts de la ville » (ces derniers étaient notés F en 2021). Charnay part de loin avec une politique des municipalités précédentes très faibles ou contre productives pour le vélo : certains aménagements comme celui de la partie nord de la route de Davayé avaient été mal réfléchis en amont et sans concertation avec les usagers par exemple. Mâcon vélo en ville n’était pas encore un partenaire reconnu.
Ces dernières années, des aménagements importants et visibles dans le paysage ont été effectués. Le dernier en date l’aménagement de la rue des Petits Champs, qui plus est très attendu, a sans doute joué dans les résultats. D’ailleurs la note concernant l’entretien des aménagements est de C. Plus notable encore, ces aménagements semblent s’inscrire dans un schéma global et cohérent : la définition de la zone 30 pour tout l’hypercentre ainsi que la mise en place de zones de rencontre clairement identifiées avec des panonceaux explicatifs pertinents en sont de bons exemples. Les répondants notent d’ailleurs le progrès dans la possibilité de circuler à contre sens dans les voies à sens unique. De même, le choix de construire un visuel commun pour les aménagements cyclables rend aussi plus lisible la place du vélo dans la ville. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Nous appelons de nos vœux la poursuite de cette politique et la création d’un réseau connecté et fluide. Il est pour nous clair que la concertation mis en place entre Mâcon vélo en ville et la ville de Charnay a joué un rôle important. Nous sommes reconnus comme étant force de propositions.
Néanmoins, Charnay ne doit pas s’endormir sur ses lauriers car il reste bien des points noirs. Ainsi les répondants notent D le problème du stationnement des automobiles sur les itinéraires cyclables et donc le manque d’engagement de la ville pour supprimer ces infractions. Plus généralement il nous semble que la communication en faveur du vélo (même si elle est notée C dans le baromètre) est surtout orientée sur les dangers du vélo, les devoirs des cyclistes et non les dangers que constituent l’automobile vis à vis du piéton et du cycliste et les infractions commises par les automobilistes.
Les points faibles importants sont les mêmes qu’à Mâcon : la sécurité (note de E) avec le danger de circuler sur les grands axes, et de prendre carrefours et ronds-points. La rue de la Coupée, mais aussi les routes de Cluny, Davayé (au-delà du rond-point de l’avion), ainsi que les ronds-points de la rue des Petits Champs et de la rue de la Coupée sont clairement des points noirs pour les répondants à l’enquête. Plus globalement le manque de cohérence et de connexions est souligné (note E). Nous espérons que le schéma des mobilités actives en phase de finalisation permettra d’avancer sur ce sujet d’importance. Il ne le fera aussi que si les connexions avec la ville centre qu’est Mâcon s’améliorent.
Les répondants notent aussi l’insécurité pour les personnes âgées et les enfants, même si le résultat est moins dramatique qu’à Mâcon. Nous ne pouvons qu’inciter Charnay à poursuivre sa politique sur la mobilité scolaire pour accompagner parents et enfants vers la mobilité active.
Point de détail peut être : la ville ne met pas en place de solution bis lors des travaux (note G). Il est régulier d’avoir des panneaux sur les pistes, ou bandes qui obligent le cycliste à se déporter et le met en danger. Ceci est symptomatique d’une non réelle prise en compte des usagers cyclistes mais aussi piétons et témoigne que l’automobile garde une place centrale dans le système des mobilités.





