Je me lève ce matin en me décidant de prendre mon vélo pour faire mes courses au supermarché situé à 1 km. Déjà je suis inquiet car quelques nuages se préparent, je descends à la cave récupérer mon vélo de ville, j’installe le panier devant, les pneus sont dégonflés, j’utilise un gonfleur à pied, je me perds un peu dans le lock à droite ou à gauche, ça se dégonfle plus que ça gonfle…. enfin je prends la route. Au premier carrefour, une voiture se demande ce que fais à prendre ma priorité, je le fais ralentir, je sens dans son regard que s’il pouvait m’écraser il le ferait. Je descends la rue en tee shirt, il ne fait pas chaud et j’ai les yeux qui pleurent. Je prends un raccourci au milieu d’un lotissement,  en passant de la main je salue des connaissances et lance quelques mots. J’arrive sur une rue très passante ‘4000 véhicules à l’heure d’après un voisin).Je m’intercale entre deux voitures (heureusement qu’il y a un ralentisseur !), je prends le trottoir au grand dam du président pour qui la route appartient aussi aux cyclos mais moi je trouve moins dangereux de prendre les trottoirs surtout que les piétons sont rares quand même. Les seuls que je rencontre de face s’écartent, de l’arrière, ils sursautent et parfois je reste derrière, attendant sagement que le trottoir se libère.
Au premier rond point, l’affaire se corse car le piéton regarde à gauche pour s’engager et moi je suis à droite sur le passage piétons ; je lève mon bras très haut faisant des grands signes, je suis un cycliste!!.
Je traverse ensuite le parking du supermarché, là quelques voitures reculent sans me voir, un cyclo dans le temple de la voiture !!
J’ai une petite place dans le parking vélo situé à coté de l’entrée . Quel plaisir de pouvoir se garer sans problème ! Je décroche mon panier, quelques mots échangés, le contact est chaleureux entre membres cyclo.
Je fais mes courses avec mon panier, mon short et mon tee-shirt, un extra terrestre je suis. Après quelques courses, mon panier est plein et lourd, la vendeuse à la criée me prête un sac car cela déborde, déjà je m’inquiète de savoir comment je vais faire pour transporter tout cela. L’étudiant à la caisse a un petit sourire.
Je sors, j’installe difficilement le panier devant, mon pneu avant crie, en enlevant l’antivol le guidon tourne alourdi par le poids, je rattrape le vélo comme je peux.
Retour par le même trajet, sauf que cela monte avec les courses en plus, tenant d’une main le panier de peur qu’il se détache. Arrivé à la maison, il faut tenir le vélo d’une main et de l’autre tenir la clef pour ouvrir la porte.
Ouf j’y suis arrivé, c’est quand même dur d’être un cyclo pour faire ses courses !!!!
(Claude)

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