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Une première à Mâcon : Expérimentation d’un double-sens cyclable

Pendant les périodes de confinement, de nombreuses villes françaises se sont emparées de l’urbanisme transitoire pour expérimenter un réaménagement des espaces publics : places de stationnement transformées en terrasses, pistes cyclables sur de grands axes… L’idée est de tester en situation réelle un nouvel usage de l’espace urbain afin d’analyser ses impacts avant de pérenniser ou non l’aménagement mis en place.

Mâcon vélo en ville avait à l’époque milité pour qu’une voie de l’ex N6 soit ainsi dévolue aux cyclistes, malheureusement sans résultat. Mais l’idée de cet urbanisme tactique a fait son chemin. Et aujourd’hui la mairie a accepté, dans le cadre des travaux de la rue Lacretelle, d’expérimenter entre le 18 juillet et le 31 août un aménagement cyclable en centre-ville.

Le double-sens de la rue Lacretelle sur sa portion basse (entre la rue des charmilles et la rue Victor Hugo) est un aménagement stratégique pour accéder à la gare depuis le sud-ouest de l’agglomération (quartiers des rues des charmilles, J. Dagnaud, de Bioux).

Concrètement, pour réaliser ce double-sens, la place PMR est déplacée en face. La place de livraison du tabac à l’angle des rues Lacretelle et V. Hugo est maintenue et lors des livraisons, les cyclistes ont l’autorisation d’emprunter le trottoir.

L’enjeu est de taille. Il s’agit, au-delà du tronçon en question, de montrer à la municipalité qu’une politique basée sur des pratiques d’urbanisme transitoire est porteuse de sens. Elle permet de se référer à une expertise d’usage par tous les acteurs en situation réelle et non pas seulement à des réflexions théoriques a priori. L’objectif est donc d’aboutir à la mise en place de manière pérenne de l’aménagement le plus adéquat.

Nous invitons donc tous les cyclistes à emprunter au maximum cet itinéraire à vélo sur le temps de l’expérimentation ( 18.07/31.08) et à nous faire des retours d’expériences via pour que nous puissions les transmettre aux services de Mâcon et ainsi envisager soit la pérennisation en l’état, soit la modification soit même l’abandon de cet aménagement s’il ne donnait pas satisfaction.

 

Par |20/07/2022|Aménagements cyclables, Une|

congrès FUB #2 : Un urbanisme cyclable

Après la table ronde d’ouverture, la journée d’étude du 10 mai s’est poursuivie avec, au menu, trois sessions thématiques. J’ai choisi la session 1 : « Urbanisme cyclable : comment concevoir la ville pour le vélo ? » à laquelle participaient Charlotte Guth, cheffe de la Mission aménagements cyclables à la Direction de la voirie et des déplacements, Ville de Paris, Clotilde Imbert, directrice, Copenhagenize France et Sébastien Torro-Tokodi, responsable du suivi des politiques cyclables, ADAV Nord-Pas-de-Calais.

Cette session a permis de montrer que le coût d’une infrastructure cyclable est faible et vite amorti (5 ans) et qu’il est important de s’appuyer sur l’expertise des usagers pour faire de bons aménagements. C’est ainsi qu’à Paris, Charlotte Guth s’appuie désormais sur le ressenti des cyclistes parisiens car elle s’est rendu compte que certains aménagements n’étaient pas empruntés alors qu’ils avaient coûté à la collectivité… : les cyclistes parisiens par exemple n’apprécient pas du tout les couloirs de bus en tant que voie cyclable et les pistes mélangeant vélos et piétons. De même qu’ils trouvent que les couleurs pour identifier les pistes sont une bonne chose mais rejettent les bordures basses.

(suite…)
Par |22/05/2019|Une|
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